1- La naissance de la haute-couture
• haute-couture:
Ensemble
composé par les créateurs de vêtements de luxe. Elle s'organise
autour de "maisons de couture" et de grands couturiers qui
créent des vêtements uniques et originaux. Elle joue un rôle
d'avant-garde et ses œuvres préfigurent la mode.
«
La mode est pour la France ce que les mines d'or du Pérou sont pour
l'Espagne. »
Jean-Baptiste
Colbert, ministre du roi Louis XIV au XVIIe siècle
Si
on remonte aux origines, c'est au au XVIIème siècle, sous le règne
de Louis XIV que le phénomène voit le jour. En effet, au cours de
son règne, le roi français faisait venir les plus grands tailleurs
à Versailles afin d'habiller sa Cour dans le seul but d'affirmer sa
suprématie. C'est à ce moment que Paris deviens la ville la plus
influente dans ce milieu.
Au XVIII, la première « maison »
de haute-couture est crée par une femme du nom de Rose Bertin mais
c'est Charles Frederick Worth que l'on retiendra comme le « père
de la haute-couture ». En effet, il introduit de nouvelles
pratiques de nouvelles pratiques à fin commerciales: le défilé de
mode et le principe de « collections ». Ce couturier
français est d'origine britannique, en effet ils sont nombreux à
s'installer dans nôtre capitale, tous attirés par son titre et
l'influence qu'elle exerce dans le monde. Ces nouveaux talents
contribuent à l'ascension de Paris dans ce domaine et renforcent la
position de Paris face à la concurrence naissante.
La
Chambre syndicale de la couture et de la confection pour dames est
inaugurée en 1868, elle confirme la position de Paris. Cette
dernière « dicte » les grandes lois qui rythment toutes
les grandes maisons coutures. A cette époque il y avait près de 300
000 couturiers en France. En 1910, les maisons de couture, qui
habillent les femmes sur mesures, se dissocient des maisons de
confection. Toutes les maisons de coutures apparues au cours des
siècles dans le monde entier sont caractérisées une fabrication «
artisanale française ». De plus, la plupart des ces enseignes
étrangères organisent leur défilés dans nôtre capitale.
Au
Xxème siècle, les acheteurs du monde entier venaient à Paris pour
acheter des modèles à copier, donnant ainsi à Paris une position
tout à fait particulière. Après la première guerre mondiale, la
couture représentait 15% des exportations françaises. En 1930 la
Chambre syndicale de la couture met en place un « calendrier » des
présentations et les 400 modèles habituellement présentés par
chaque maison sont réduits à une centaine.
Paris
n’a jamais cessé d’exercer son influence sur la mode bien que
l’Angleterre et l’Italie ont également joué un rôle de
prescripteurs des modes. Alors oui, Paris est toujours la capitale de
la mode mais elle ne l'est plus exclusivement. En effet certaines
marques françaises sont reprises par d'autres pays, c'est le cas de
Paco Rabane repris par le groupe Espagnol Puig. Les raisons sont
simples, aujourd'hui, la haute-couture est sous très influencée par
la finance, c'est pourquoi au fil du temps, les marques se détachent
de leur capitales.
2- Les
grands créateurs du Xxème siècle
Quelques grands créateurs ayant marqué le XXème siècle, plus d'infos les concernant ci dessous. |
La
mode à évoluer est à était marquée par différents acteurs. Ces
derniers sont pour la plupart français et se sont imposés au XXème
siècle. Ces créateurs innovants prouvent une fois de plus que Paris
est indétrônable dans la matière.
Il
y a tout d'abord la création de la maison Chanel par Gabrielle
Chanel en 1910. Cette artiste contribue à la « révolution »
dans le milieu puisqu’elle participa à la démocratisation des
tailleurs et robe, privilégiant ainsi le confort et l'élégance. La
maison est ainsi mondialement et historiquement connue pour son
élégante petite robe noire mais également son tailleur en tweed et
son parfum. A ce jour, la maison Chanel est toujours présente grâce
au designer Karl Lagerfeld qui fait encore vivre la marque au XXIème
siècle.
Une
autre célèbre maison française est la maison Dior crée en
décembre 1946 par Christian Dior. Il s'impose comme un « grand »
du milieu en 1947 grâce à son premier défilé. Celui-ci fut
l'accomplissement d'un intense travail grâce à l'aide de son équipe
et Pierre Cardin le tailleur. Christian Dior est un personnage
important puisqu'il crée le tailleur Bar avec taille cintrée,
poitrine haute et ronde, épaules étroites, jambes découvertes
jusqu’à 30 cm au-dessus du sol. Lors de sa sortie, cet accoutument
s'impose comme une légende propulsant ainsi Christian Dior au rang
de grand créateur. A la mort de Christian Dior, c'est Yves Saint
Laurent qui reprend la maison parisienne et c'est grâce à celle ci
que Yves Saint Laurent connaîtra sa première reconnaissance
mondiale. Il profite ainsi de sa renommée pour crée sa propre
maison dont la première collection fut présentée en 1962. Il est
surtout connu pour avoir inventer le vestiaire de la femme moderne :
le caban, le trench-coat, le smoking, la saharienne ainsi que le
premier tailleur-pantalon. Il s’inspire ainsi de la mode masculine
tout en veillant à préserver la féminité dans ses modèles.
Le
Xxème siècle fut également marqué par un couturieur du nom de
Jean Paul Gaultier, celui-ci travailla pour Pierre Cardin avant de
crée sa propre maison en 1976. C'est dans les années 80 que la
marque connaît une ascension remarquable. Il marque cette époque
car les créateurs de haute-couture se font rares face à l'évolution
du pret-à-porter. Il innove grâce à la conception de la marinière.
De plus, Jean Paul Gautier intègre en 1997 la Chambre Syndicale de
la Haute-couture lui permettant ainsi d'avoir un rôle important dans
le milieu.
D'autres
noms sont à retenir comme par exemple Christian Lacroix qui ouvre sa
première maison en 1987 et réalise son premier défilé la même
année, au fil des années, ses activés ainsi que ses secteurs de
création se diversifient.
Enfin,
il y a Givenchy qui est une marque de haute couture et de luxe crée
en 1952.
En
plus d'avoir marqué l'histoire de la mode, la plus part des marques
sont représentées lors de grands défilés se déroulant dans les
quatre coins du monde et notamment lors de la fashion week.
Courtisés
par la presse, les créateurs sont devenus dans les années 90 des
« peoples » à part entière, parfois même des stars
internationales. On s'est alors mit à les appeler « directeurs
artistiques », certains créateurs se montraient dans
la presse mais l'époque des créateurs à l'égo sur dimensionné
est révolue. En témoigne le
changement de vocabulaire: le terme de designer, plus modeste, a peu
à peu remplacer celui de directeur artistique. De plus, les
exigences envers les stylistes ont évolué, le talent ne suffit
plus, il faut être adaptable à la culture d'une marque. Créer des
collections, mais aussi travailler sur les publicités, ouvertures
boutiques et tout ce qui concerne l'image. Le plus difficile est
d'être capable de bien communiquer, de faire rêver, tout en restant
fidèle à la qualité des vêtements crées.
3- L'évolution du phénomène
En
1946, la France comptait 106 maisons de haute couture, mais ce
chiffre est désormais en chute libre : 60 maisons en 1952,
36 en 1958 et seulement 19 en 1967. La
principale raison est simple, autres fois, la mode était la
haute-couture, celle-ci était principalement réservée à la
bourgeoisie mais désormais le prêt-à-porter occupe une plus grande
place dans notre société. C'est donc l'arrivée du prêt-à-porter
la principale cause de la baisse de ce chiffre.
En
effet, il fut un temps où les vêtements étaient réalisés par les
tailleurs, mais depuis le 19ème siècle, la confection « en
série » se développe. Ainsi, la mode se démocratise, les
grands magasins présentent des nouveautés chaque saisons, des
revues diffusent la mode parisienne dans toute la France.. On voit
donc apparaître le prêt-à-porter qui va à l'encontre des
principes de la haute-couture. Le prêt-à-porter est comme son nom
l'indique prêt à être porté c'est à dire tout fait alors que la
haute-couture est sur-mesure. Aujourd'hui, la haute-couture est la
partie supérieure du prêt-à-porter tout comme l'artisanat
(haute-couture) est la partie supérieure du prêt-à-porter
(industrie). La haute-couture est un savoir-faire et non une
industrie.
Aujourd'hui
encore, la mode et en particulier la haute-couture est très présente
pour notre capitale. Cependant elle ne possède plus le titre de
« capitale de la mode » exclusivement. Les causes ?
La mondialisation des affaires et les stratégies financières. Les
grandes maisons françaises sont donc reprises par des entreprises
étrangères. C'est le cas de Paco Rabane repris par le groupe
espagnol Puig, Ungaro repris par un groupe italien Ferragam. Malgré
cela, certaines marques restent fidèles à la capitale comme Hermes
ou bien Chanel.
De
plus, la haute couture n'est plus l'activité essentielle, en termes
économiques, pour la dizaine de grandes maisons parisiennes qui la
pratiquent encore. D'abord parce qu'elle n'est pas rentable: les
exigences de ce métier (travail long, réalisé à la main dans des
ateliers français, etc) ont pour conséquence des prix inabordables
au commun des mortels. Certaines robes se négocient plus de 100 000
euros sachant que le prix moyen d'une robe du soir est de 20000
euros.
Pourtant,
l'avenir de la haute-couture n'est pas remis en cause puisqu'il y a
de plus en plus de femmes riches dans le monde. En effet, 90% des
clients sont étrangers. Ces dernières sont la nouvelle clientèle
que cherchent à convaincre les créateurs. De plus, deux tiers du
chiffre d'affaires de la haute-couture parisienne est réalisé grâce
à une clientèle étrangère. Celle-ci peut-être privée ou
professionnelle (grands magasins et confectionneurs étrangers, en
particulier américains).
Enfin,
la haute couture est pour diffuser l'image de marque des chaque
maisons, cela leur permet de commercialiser du prêt à porter vers
une clientèle plus large ainsi que, de plus en plus de grandes
maisons créent des accessoires et des parfums, deux activités
extrêmement rentables et accessibles. Certaines maisons sont connues
pour avoir poussé à l'extrême cette logique de la licence et du
merchandising, comme Pierre Cardin, dont le prestige dégringola
rapidement, le surnombre et la mauvaise qualité des produits portant
sa griffe dévalorisant peu à peu le prestige de sa marque.
Donc,
depuis les années 1960, la scène de la mode s'est internationalisée
elle s'est également démocratisée grâce à l'apparition du
prêt-à-porter et les clientes ont pris l'habitude de prêter
attention également aux créateurs de New York ou de Milan.